Interprétations et leurs critiques

La révélation André Cardinal Destouches

callirhoé

« Ô nuit, témoin de mes soupirs secrets,
Que ton ombre en ces lieux ne règne-t-elle encore?
Pourquoi l’impatiente aurore
Ouvre-t-elle mes yeux aux funestes apprêts
D’un hymen que j’abhorre?
Je vais donc m’engager à l’objet que je hais
Et je perds pour toujours un amant que j’adore.
Ô nuit, témoin de mes soupirs secrets,
Que ton ombre en ces lieux ne règne-t-elle encore? »

André Cardinal DESTOUCHES

(1672-1749)

Voyageur, Mousquetaire du Roy puis compositeur

CALLIRHOE

(Le Concert Spirituel. Hervé Niquet)

 Tragédie lyrique inédite du très méconnu Destouches (surintendant de la musique du roi, maître de musique de la chambre et directeur de l’opéra).

Somptueuse présentation en format livre.

Louis XIV déclarait qu’aucune musique ne lui avait procuré autant de plaisir depuis Lully (musique d’Issé).

L’excellence du livret écrit par Pierre-Charles Roy participe à son succès.

Alors qu’il s’apprête à épouser Callirhoé, Corésus apprend qu’elle aime Agénor. Furieux, il demande vengeance aux dieux. Les prêtres remplissent alors la ville d’effroi et le peuple entier devient victime de sa rage. L’oracle réclame, en échange de la paix, le sang de Callirhoé. Agénor propose sa vie mais c’est finalement Corésus qui se sacrifiera.

Dans cette Callirhoé, Destouches contribue à l’évolution du genre de la tragédie lyrique par son sens du théâtre et du drame. Son écriture annonce déjà très largement les oeuvres lyriques de Rameau composées vingt plus tard. Le choeur n’intervient pas seulement comme témoin du drame mais y participe. La composition orchestrale, par les couleurs et les effets des climats créés, accompagne à merveille les descriptions psychologiques des personnages de la tragédie.

« Quand le disque s’achève, comme quand le rideau tombait à Montpellier, chacun est certain d’avoir découvert un chef-d’oeuvre ». (Magazine Diapason)

« La pâte orchestrale est de bout en bout colorée, ciselée, parfaitement équilibrée entre des violons d’une rare élégance et des basses très amples ». (Magazine Classica)

« Ampleur et sensualisme de l’orchestre, choeurs et solistes d’une indéniable cohérence. C’est un compositeur de génie, suiveur original de Lully, qui nous est restitué, ajoutant à la valeur de l’approche : Destouches est un immense auteur lyrique. Une révélation ».

« Les instrumentistes du Concert Spirituel déploient une palette de couleurs et d’accents somptueux ». (Classique.news)

« Callirhoé s’impose sans peine par l’éminente beauté de sa musique, son dramatisme intense, son récit singulier et efficace. La vérité expressive des récitatifs, les airs pénétrants, la hardiesse des climats harmoniques, l’extrême fluidité du récit.., tout ici captive sans relâche ».

« le frisson, lui, est garanti ».

« Hervé Niquet, pour sa part, exalte toutes les effusions que cette musique commande. L’orchestre et les choeurs, tour à tour capiteux, caressants, déchirés et cinglants, s’offrent sans compter ».

« Une résurrection magistrale ! » (Le diamant d’Opéra)

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